Au mois de juin, le potager est déjà plein de bons légumes, alors on en profite ! Il faut être très actif au jardin pour pouvoir avoir de bonnes récoltes tout l’été. Les fleurs sont là aussi et ça tellement fait plaisir d’avoir un beau jardin fleuri.
Le haricot vert : dans nos assiettes tout l’été
Qu’il soit vert, jaune, noir ou moucheté de rouge, le haricot s’invite tout l’été dans nos assiettes. Un dicton de jardinier affirme qu’il faut semer les haricots pieds nus. Non pas dans un souci d’humilité mais pour s’assurer que la terre est bien chaude et sèche car toute forme de froid ou de gel affecterait les graines. Inutile cependant de quitter ses souliers ! Enfoncer un doigt dans la terre et sentir de la chaleur est un test imparable, garant de la levée du semis. On dit par ailleurs que les haricots doivent entendre sonner les cloches, c’est-à-dire que les graines ne doivent pas être trop profondément enfouies. Une fine couche d’un à deux centimètres de terre suffit. Il est particulièrement important d’arroser régulièrement pendant la phase de germination et de fleuraison.
On distingue deux grandes variétés de haricots : les haricots nains (dont les plants s’épanouissent à hauteur de genou) et les haricots à rames (qui peuvent grimper jusqu’à trois mètres). Pour donner de la tenue à des haricots nains, qui ont parfois tendance à s’avachir, vous pouvez les butter en amassant un peu de terre friable autour de la pousse dès qu’elle apparaît. Pour les variétés grimpantes, il est indispensable de leur adjoindre des tuteurs (rames) à peu près gros comme le doigt. Il faut les installer dès la germination afin que les jeunes pousses y prennent aussitôt appui. Inclinez-les pour les nouer au sommet et ajoutez en haut une rame à l’horizontale pour consolider le tout.
Les plants se déracinent très facilement, c’est pourquoi la cueillette doit s’effectuer tout en douceur, en maintenant d’une main la tige et en ramassant de l’autre les gousses. Les jardiniers avisés procèdent à de fréquentes récoltes, surtout dans le cas des haricots à rames, car plus on enlève de gousses, plus la plante fructifie. La préparation et l’utilisation de ce légume varient selon la variété et le moment de la récolte. Dans la famille des haricots verts mange-touts, les ‘Princesse’, récoltés sur rames alors qu’ils sont aussi fins qu’un crayon, se révèlent fort délicats. Les mange-touts jaunes sont appelés haricots beurre tant ils sont fondants. Les haricots sabres, à gousse aplatie, sont également très savoureux.
Les reines du mois de juin : on s’occupe de nos fleurs
Tout l’été, arrosez régulièrement vos fleurs, le soir de préférence pour limiter l’évaporation de l’eau, en évitant de mouiller les feuilles. Pour les plantes en pot, n’hésitez pas à ajouter, une fois par semaine, un engrais liquide à l’eau d’arrosage. Si le sol est particulièrement riche en azote, la floraison sera moindre, car la plante favorisera en priorité le développement du feuillage. N’apportez donc pas d’engrais à forte teneur azotée. Si l’eau est très calcaire, utilisez de préférence de l’eau de pluie récupérée dans une citerne. En respectant ces conseils très simples, vous serez largement récompensé par une forte croissance et une floraison abondante jusqu’à l’automne.
Pour vos rosiers, paillez leur pied pour conserver la fraîcheur de la terre et limiter la pousse des mauvaises herbes. Attention, pas de paillis à base d’écorces : cela nuit à la bonne santé des rosiers. L’apport de nourriture stimule les différentes vagues de fleurs.
Lire aussi : Jardiner avec les enfants : que faire au potager ?
En juin, on arrose… mais en restant écolo !
Arrosez le soir, quand le soleil est couché : les plantes auront toute la nuit pour se réhydrater. Arrosez au pied des plantes, c’est au plus près des racines que l’eau est la plus utile. Évitez de mouiller le feuillage, cela peut entraîner des maladies. Pour un potager de petite taille, utilisez un simple tuyau ou un arrosoir. Si vous avez un grand potager ou peu de temps à consacrer à son entretien, optez pour un système qui vous soulage : par exemple, des tuyaux perforés que vous déployez le long des rangs de légumes, juste après leur mise en place, et qui diffusent l’eau au pied sans mouiller le feuillage. Et pourquoi ne pas opter à terme pour un véritable goutte-à-goutte : ce système anti-gaspillage apporte l’eau au pied des plantes en quantités juste nécessaires et vit (presque) tout seul !
L’eau de pluie, c’est de l’eau gratuite pour votre jardin. Organisez-vous pour la récupérer ! Le plus simple ? Installez des cuves largement ouvertes à divers endroits du jardin : vieux bidons, poubelles en plastique recyclées…
Lire aussi : DIY : nos conseils pour un herbier réussi
