Sans eau, pas de légumes. Mais l’eau est un bien précieux ! L’utiliser à bon escient et efficacement, la recycler… autant d’impératifs pour le jardinier responsable d’aujourd’hui.

Les légumes sont gourmands en eau et tous nécessitent, d’une manière générale, d’être réguliè­rement arrosés. Mais tous ont aussi des besoins qui diffèrent selon leur stade de développement. Au printemps, la germi­nation des graines exige une terre en per­manence très humide, mais pas gorgée d’eau. En été, un arrosage qui maintient l’humidité du sol en profondeur favorise le développement de feuilles bien tendres pour les légumes ­feuilles comme les choux ou les laitues. Il stimule également le grossissement des légumes­ fruits comme les tomates, les poivrons ou les courgettes, et évite que les légumes­ racines (radis, navets…) ne deviennent filandreux.

Arroser sans gaspiller : de l’eau en juste dose

arroser sans gaspillerSoyez délicat avec les semis avant qu’ils ne germent, mais aussi juste après : les plan­tules sont fragiles et encore peu enraci­nées. Arrosez­ les en pluie fine, de préfé­rence avec un arrosoir muni d’une pomme. Les jeunes plants demandent quant à eux un arrosage abondant après la plantation : n’hésitez pas à transformer en gadoue la terre à leur pied !


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En été, arrosez le soir, quand le soleil est couché : les plantes auront toute la nuit pour se réhydrater. Arrosez au pied des plantes, c’est au plus près des racines que l’eau est la plus utile. Évitez de mouiller le feuillage, cela peut entraîner des maladies. Pour un potager de petite taille (voire pour un potager en pot), utilisez un simple tuyau ou un arrosoir. Si vous avez un grand potager ou peu de temps à consacrer à son entretien, optez pour un système qui vous soulage : par exemple, des tuyaux perforés que vous déployez le long des rangs de légumes, juste après leur mise en place, et qui diffusent l’eau au pied sans mouiller le feuillage. Et pourquoi ne pas opter à terme pour un véritable goutte-à-goutte : ce système anti-gaspillage apporte l’eau au pied des plantes en quantités juste nécessaires et vit (presque) tout seul !

Faciles à utiliser, tuyaux percés et goutte-à-goutte permettent d’économiser l’eau

Quand les jeunes plants sont bien endurcis, laissez sécher la terre en surface entre deux apports d’eau. Arrosez alors longuement, mais pas trop souvent, afin de favoriser un enracinement profond et donc une meilleure résistance à la sécheresse. Entre mai et juin, quand la terre est bien réchauffée, couvrez le sol entre les légumes avec une bonne couche de paillage (5 à 6 cm d’épaisseur au minimum) après avoir arrosé abondamment. Employez des matériaux qui se décomposent vite (dans l’année) car ils seront incorporés au sol en automne : paille, paillettes de lin, tontes de gazon bien sèches…

Arroser sans gaspiller : recyclez l’eau de pluie

Parce que l’arrosage est essentiel, placez votre potager non loin d’une arrivée d’eau ou d’une cuve de récupération d’eau.

L’eau de pluie, c’est de l’eau gratuite pour votre jardin. Organisez-vous pour la récupérer ! Le plus simple ? Installez des cuves
largement ouvertes à divers endroits du jardin : vieux bidons, poubelles en plastique recyclées… Cependant, polluées par des débris végétaux qui s’y décomposent, ces cuves dégagent souvent de mauvaises odeurs. Le plus malin ? Collectez l’eau qui tombe du toit en détournant la gouttière vers une cuve spécifique. Celle-ci se fixe au mur, mais on peut aussi la poser sur un support pour la surélever. En bas de la cuve, un robinet permet, par simple gravité, de remplir un arrosoir, tandis que le couvercle évite les impuretés, tout comme le collecteur fixé sur la descente de gouttière, doté d’une grille et d’un filtre. Dans les régions où l’hiver est vigoureux, protégez ces cuves en plastique avec des paillassons ou du plastique à bulles. Les modèles en polypropylène rotomoulé ou en bois supportent quant à eux mieux le gel.


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