Le jardin s’éveille avec l’arrivée du printemps. C’est le bon moment pour préparer son potager, gage de récoltes abondantes, et d’ouvrir la saison avec la culture des salades.

En mars, on commence par faire le ménage !

Dès la fin mars, lorsque les conditions météorologiques offrent quelques journées sans gel ni précipitations, la saison peut enfin démarrer au jardin. Mais avant d’installer les premiers jeunes plants et de mettre en terre les semences, il faut faire un peu de ménage au potager !

Incorporez superficiellement à la terre l’herbe et les engrais verts non détruits par le gel, puis ameublissez le sol avec une bêche ou, mieux encore, avec une grelinette, sur environ 20 cm. Retourner la terre en profondeur ne s’impose que pour les sols lourds. Pour les autres, ce travail perturberait la microfaune présente dans les couches superficielles du sol. Incorporez également du compost mûr et aplanissez la surface au râteau. La terre continuant à se tasser au fil des jours, il est préférable d’attendre au moins une semaine avant de commencer à semer ou à planter.

Comment débuter son potager dès le mois de mars ?

  1. À partir de fin mars-début avril, vous pouvez semer en pleine terre salades, épinards, choux-raves, bettes et radis. Pour les protéger des éventuelles gelées tardives, prévoyez un voile de protection. L’association colorée des épinards, des laitues à feuilles rouges et de la roquette se marie aussi bien au potager que dans l’assiette.
  2. Pour un maximum du soleil, orientez les rangs dans le sens nord-sud
  3. Un arrosage régulier est important dans le cas de carrés surélevés, car les couches de matières végétales grossières du fond agissent comme un drainage. Évitez d’arroser au jet, trop brutal, et préférez une pomme d’arrosoir

Quel potager vous convient le mieux ?

Vous souhaitez cultiver votre potager traditionnellement, en lignes parallèles ? Pour circuler aisément entre les rangs, installez de vieilles planches en bois ou des dalles, faciles à déplacer au fur et à mesure des récoltes. Une bordure peut, certes, être un peu laborieuse et onéreuse à mettre en oeuvre, mais elle maintient la terre en place dans l’espace dédié aux cultures tout en gênant la progression des mauvaises herbes et des escargots.

Vous pouvez aussi donner à votre potager des airs de jardin de curé en installant plusieurs carrés, idéalement de 1,20 m de large pour pouvoir atteindre son milieu sans avoir à marcher dedans, ce qui tasserait la terre. Décoratifs, ils permettent aussi, grâce à un carnet de jardin régulièrement mis à jour, de garder une vue d’ensemble de vos plantations et d’appliquer année après année les règles de rotation des cultures.

Surélevés, ces carrés permettent de réaliser des prodiges. Les légumes même très gourmands, comme les choux, les tomates ou les courgettes, poussent sur une surface relativement petite. Les rendements sont aussi nettement plus élevés : cela tient à la décomposition des végétaux qui, comme dans un tas de compost, libère peu à peu des nutriments et, ce faisant, produit de la chaleur qui avance la date de récolte tout en la prolongeant. Il vous faudra ajouter régulièrement du terreau riche en humus. pour pallier le tassement des matières au fil du temps. Malgré cela, au bout de 5 ans, même les éléments les plus gros seront entièrement décomposés : vous devrez alors renouveler le carré. Construire un carré surélevé demande un peu plus de travail, mais le jeu en vaut la chandelle. Si les parois atteignent une certaine hauteur (environ

80 cm), construisez-les avec des planches de bois ou des briques. Installez dans le fond un grillage pour tenir éloignés les campagnols, étalez des déchets de taille grossiers. Recouvrez de tontes de gazon ou de feuilles ainsi que de compost en cours de décomposition. La couche supérieure sera constituée d’un mélange de terre de jardin et d’humus. La culture sur butte fonctionne selon le même principe, mais sans construction de parois.


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Les premières cultures du mois de mars

Parfaitement préparé, votre potager peut accueillir ses premières cultures. Légumes, mais aussi fleurs et aromatiques, comme le faisaient autrefois les anciens. Ce qui reposait alors sur l’observation et l’expérience a depuis été scientifiquement prouvé. Les racines, les feuilles et les fruits des végétaux libèrent en effet des substances qui stimulent la croissance des plantes voisines, concentrent les saveurs des fruits et légumes et limitent les contaminations bactériennes ainsi que les attaques de maladies cryptogamiques.

À côté des radis, carottes et épinards, la salade compte parmi les premières cultures de printemps. Elle est facile à produire et sa récolte réussit même aux jardiniers débutants : elle pousse dans presque tous les sols et n’a pas besoin d’un carré pour elle seule. Vous trouverez facilement dans le commerce de jeunes plants à repiquer. Mais en optant pour le semis, le choix sera beaucoup plus large. De l’imposante laitue ‘Géante du Neckar’ à la romaine ‘Forellenschluss’, aux feuilles brillantes tachetées de rouge, en passant par la chicorée ‘Frisée ‘Wallonne’, aussi délicieuse crue que cuite. Les salades offrent une telle diversité que vous pourrez en récolter pratiquement toute l’année, à condition d’adopter la variété adaptée à la saison.

Au printemps, les salades doivent s’accommoder des gelées tardives et d’une abondante humidité. Les variétés d’été sont protégées de la chaleur et du soleil par des feuilles épaisses. Dans ces conditions, les variétés inadaptées monteraient rapidement à graines ! La résistance à la montaison s’avère un critère important pour les salades d’été. En automne, un développement rapide et une capacité à résister au froid seront primordiaux. Les informations sur les qualités et sur la période de culture figurent sur les sachets de graines. À lire attentivement !


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