Il n’y a pas que dans son jardin que l’on peut récolter les tomates et le basilic dont on se fera une bonne salade vitaminée. À quelques kilomètres de Paris, dans les Yvelines, les Fermes de Gally se sont fait depuis de nombreuses années une spécialité des cueillettes ouvertes aux particuliers. L’entreprise figure même parmi les créateurs du réseau Chapeau de paille, en 1985.
Un potager accessible à quelques kilomètres de Paris
Le principe est simple: les agriculteurs cultivent leurs champs et le public vient y ramasser ce dont il a besoin. Avec de notables avantages à la clé : un respect total des saisons, des produits sains dont on connaît l’origine, n’ayant pas séjourné dans des réfrigérateurs, et, pour les citadins en mal de nature, la reconnexion avec la terre. C’est d’ailleurs le credo de Gally, dont la proximité de Paris a dès le début orienté l’offre vers les Parisiens sans jardin. Il n’est d’ailleurs pas rare d’y croiser des parents soucieux de faire découvrir à leurs enfants d’où viennent les salades et les haricots.
Una agriculture raisonnée
À Gally, plus d’une centaine de variétés de fruits, de légumes et de fleurs sont disponibles à la cueillette d’avril à mi-novembre. Les différentes cultures se succèdent au fil des mois sur les 60 hectares cultivés selon les règles de l’agriculture raisonnée. « Le “tout-bio” s’avère difficile à mettre en œuvre en raison de la rotation des cultures, explique Bruno Gansel, directeur de la communication. En revanche, les 35 hectares cultivés dans le parc du château de Versailles, mitoyen à la ferme, le sont. » Adoptant une démarche de préservation de la biodiversité, les Fermes de Gally ont récemment installé 200 ruches de part et d’autre de la cueillette. Une Fête des abeilles a même vu le jour afin de sensibiliser les visiteurs, notamment les plus petits, au risque de disparition de ces insectes.
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Une mission pédagogique
La volonté d’agir auprès du jeune public est d’ailleurs l’une des marques de fabrique de la maison. Dans les années 1990, la création d’une ferme pédagogique à Saint-Cyr-l’École, suivie quelques années plus tard de celle de Sartrouville, témoigne de cette attention portée à l’éducation. Les enfants peuvent toujours venir y découvrir des cochons, des chèvres, des vaches… Au contact direct avec les animaux de la ferme, les écoliers les nourrissent, participent aux soins. D’autres ateliers consistent à mettre en œuvre des savoir-faire traditionnels : confection du pain, du beurre, fabrication du jus de pomme…
À quelques pas, des parcours sur les deux hectares du bois de Gally présentent la biodiversité ordinaire, des animaux de la forêt jusqu’aux arbres. Depuis le xixe siècle, Gally s’est toujours consacrée à l’agriculture. Sans y renoncer, les deux frères Laureau, aujourd’hui codirigeants, ont considérablement diversifié leurs activités. Entre tradition et modernité, agriculture et économie, ils en ont fait une entreprise florissante.
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