Aux abords de Belle-Île, l’équipage du Kanevedenn perpétue la tradition de la pêche à la bolinche.

 Les sardiniers de la Bretagne-Sud se sont convertis à la pêche durable et à ses bonnes pratiques : long filet tournant, zone restreinte… Ils sont maintenant certifiés. Au-delà de l’argument commercial, ce label change aussi leur vie. La preuve à Douarnenez et sur l’île d’Yeu. Quand Yves Le Lay largue les amarres de son Stereden ar mor («étoile de la mer»), le soleil décline, il ne sait pas encore où il va jeter ses filets. En baie, à quelques milles du port ? Ou vers Ouessant, au-delà du cap de la Chèvre ? «C’est la sardine qui décide», dit-il. Car son truc à lui, c’est la sardine durable, la pêche à la bolinche. Pour prévenir l’épuisement de l’espèce et tordre le cou à l’image du surexploiteur des océans, il a changé ses pratiques, et tous les sardiniers de Bretagne-Sud avec lui. Désormais, il labellise sa pêche. Une façon aussi de gagner en conditions de vie. La bolinche ? Un long filet que l’on déploie en cercle avant de le refermer comme une bourse en emprisonnant le poisson. Elle se pratique de nuit «quand le poisson monte», dit Le Lay. Revenue en force il y a une quinzaine d’années, la méthode lui plaît : «On n’abîme pas la sardine, on la pêche à l’épuisette.»

La sardine au lasso, quelle pêche !Par Catherine Maussion, Envoyée spéciale à Douarnenez et Port-Joinville

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