Tiges robustes, fleurs dominant le feuillage, couleurs intenses… les échinacées se remarquent au jardin. Ces belles « marguerites » originales et faciles à vivre méritent une vraie place au soleil !
L’apparente simplicité des échinacées cache de nombreux atouts qui vous charmeront de longues semaines durant. Leurs fleurs en forme de marguerites s’épanouissent au coeur de l’été, vers la mi-juillet, et resplendissent jusqu’à la fin septembre. Elles offrent à la ronde leurs pétales aux couleurs chatoyantes et leur gros coeur brun pourpré qu’irisent de jolis reflets cuivrés. Une fois la fleur fanée, ce dernier reste décoratif une bonne partie de l’hiver, prolongeant le plaisir. Lorsqu’elle nous est arrivée des grandes prairies nord-américaines, vers la fin du XVIIe siècle, l’échinacée était considérée comme un « rudbeckia pourpre ». C’est en effet une proche cousine de celui-ci dans une version rose-violet. Rebaptisée « échinacée » par les botanistes, l’espèce offre aujourd’hui de très nombreuses variétés – on dit qu’elles sont plus d’une centaine ! – qui n’ont plus grand-chose à voir avec le seul pourpre d’origine. Vous pourrez ainsi choisir dans une large palette de couleurs : blanc, jaune, orange, rouge… Les variétés classiques, blanches ou roses, sont les plus vigoureuses et les plus durables. Les teintes chaudes – jaune, orange, rouge – et les corolles doubles sont ce que l’on appelle des vivaces éphémères : elles disparaissent après 2 à 3 ans de culture. L’échinacée atteint 60 à 80 cm de haut : pensez à elle pour le coeur de vos massifs fleuris, qu’elle animera de sa haute taille.
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L’échinacée : une bonne compagne facile à vivre
Achetez vos échinacées en pleine floraison, il vous sera plus facile de choisir la couleur. Elles supportent en effet très bien d’être plantées quand elles fleurissent.
« Les échinacées colorent les massifs d’automne de leurs belles teintes chaudes. »
L’échinacée : une plante bien-être
Cette vivace d’Amérique du Nord était déjà prisée des Amérindiens pour soigner plaies et infections. Ils exploitaient notamment les parties aériennes de la plante. Trois espèces sont aujourd’hui recherchées pour leurs vertus médicinales : Echinacea pallida, E. angustifolia et E. purpurea, utilisées sous forme de teinture (macération dans de l’alcool éthylique) ou de poudre réalisée le plus souvent à partir des racines. L’échinacée stimule le système immunitaire, aidant à combattre un début de rhume ou de bronchite, ou encore un état grippal. Elle agit en complément d’un traitement antibiotique s’il est prescrit. Elle doit être administrée par voie orale exclusivement : tout autre usage peut entraîner des risques de réactions allergiques.
Des échinacées pour tous les goûts !
- Blancheurs délicates : leurs corolles blanches résistent bien aux intempéries. Certaines sont d’un blanc très pur, d’autres sont bicolores, arborant des nuances plus ou moins vertes.
- Dernières tendances : ces dernières années, les échinacées s’affichent en jaune et en orange, couleurs s‘accordant bien aux tonalités automnales du jardin.
- Intemporelles : peu onéreuses, robustes et de belle stature (70 à 80 cm de haut), ces variétés de couleur rose vif sont les plus couramment cultivées.
- Doubles excentriques : les corolles des variétés à fleurs doubles adoptent des formes étranges qui méritent d’être mises en valeur. Plantez-les sans les associer à d’autres variétés.
# Paroles de jardinier : « Il y a de grandes touffes d’échinacées dans mon jardin. J’en cueille souvent pour faire de grands bouquets champêtres qui durent longtemps ! Une fois les pétales fanés, je réutilise les tiges surmontées de leur beau coeur brun pour mettre en valeur d’autres fleurs. Je les garde ainsi près de 15 jours, voire davantage. » Liliane A., en Charente-Maritime
- Plantez vos échinacées dans un mélange de compost et de terreau riche : elles s’y plairont longtemps.
- Les variétés naines comme ‘Melon’ prospèrent bien en jardinière, ici avec un phlox nain, des oeillets rouges et une fétuque bleue.
Pour obtenir rapidement un bel effet, comptez 5 plants par mètre carré. Côté associations, pensez aux graminées de taille moyenne comme les panics, qui animeront leurs tiges solides mais un peu raides. Ou à des vivaces qui affectionnent les mêmes endroits qu’elles : agastaches, persicaires, grandes pimprenelles (ou sanguisorbes), échinops… L’échinacée aime le soleil. Elle déteste en revanche la proximité d’arbres et d’arbustes qui lui feraient de l’ombre une partie de la journée. Les sols riches et argileux sont ses préférés, à condition qu’ils ne soient pas trop humides en hiver. Si vous avez des craintes concernant votre sol, ajoutez une pelletée de graviers dans le trou de plantation. N’oubliez pas d’arroser en périodes de fortes chaleurs : c’est la condition pour une floraison abondante. Paillez dès juin, avec des tontes de gazon par exemple. Les échinacées sont épargnées par les maladies et délaissées par les limaces et escargots. Tous les 4 à 5 ans, elles aiment changer de place. Profitez-en pour les diviser et faire découvrir ces fleurs sans chichis à vos amis.
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D’où viennent les nouveaux coloris ?
Jusque dans les années 2000, nos échinacées étaient rose pur ou d’un blanc plus ou moins mêlé de vert. Elles affichent aujourd’hui de belles couleurs chaudes grâce aux croisements réalisés par quelques pépiniéristes passionnés avec trois autres variétés sauvages américaines jusqu’alors peu cultivées : Echinacea paradoxa (photo), E. pallida et E. angustifolia. La première possède de minces fleurs jaunes retombantes pourvues d’une tête brune ; la deuxième se caractérise par de longs pétales minces rose clair ; la troisième est remarquable pour ses feuilles étroites. Outre les nouveaux coloris, ces échinacées sauvages ont apporté vigueur et robustesse aux nouvelles variétés.
