Maréchal-ferrant, tonnelier, charpentier… des métiers oubliés, des professions qui ont connu de grandes mutations, voire disparu. En guise de témoignage, ces vieux outils que l’on peut dénicher au détour d’une brocante

Des métiers oubliés: La blanchisserie

La blanchisserie est un des métiers oubliés. La profession s’exerçait en toutes saisons, dans des conditions souvent rudes : à genoux sur une pierre plate, sur le bord incliné du lavoir ou bien sur un carrosse, une planche dotée d’un coffrage qui protégeait les genoux. La blanchisseuse jetait le linge dans l’eau, le frottait avec de la cendre, le rinçait et le tordait en le pliant plusieurs fois. Elle l’essorait plusieurs fois avec l’aide d’un battoir en bois. Puis le linge était étendu et une fois sec, il fallait le repasser. Pour ce faire, la blanchisseuse pouvait utiliser un fer chauffé au fourneau ou rempli de braises ou bien un le fer à lingot, chauffé dans le feu.

Des métiers oubliés: l’apothicairerie

Voici un métier toujours d’actualité, mais qui a connu de profondes mutations. Jusqu’au xixe siècle, on parlait d’apothicaire plutôt que de pharmacien. Son rôle était de préparer des drogues, des remèdes ou médicaments pour les malades. Il recourait parfois aux plantes médicinales (les simples), comme un herboriste. Dans sa boutique, l’apothicairerie, il disposait en général d’un comptoir en bois, de commodes avec de nombreux tiroirs pourvus de poignées en cuivre. Les rayonnages présentaient des bocaux et pots en faïence avec des étiquettes peintes. Dans sa salle de préparation, l’apothicaire dosait ses ingrédients avec une balance, procédait au mélange dans un mortier de pierre ou de métal, avant de mouler ses médicaments dans un pilulier. Il versait ses préparations dans le bocal à vide, de facture plus récente, d’où l’air était chassé grâce à une petite pompe.

Des métiers oubliés: la charcuterie

De la ferme au magasin, ce mode de préparation est apparu vers le xve siècle, à une époque où le salage et le fumage étaient les seuls moyens pour conserver de la viande en l’absence de source de froid. Avec le porc comme animal vedette, le charcutier préparait ses jambons, saucisses, andouilles, terrines et autres rillettes. Avant de tuer le cochon, on le maintenait par le groin au moyen d’une pince mouchette. Une fois mort, l’animal était débité avec la scie à os et au couperet. Le Boyaunett permettait de nettoyer les boyaux et, avec le poussoir à andouille, une sorte de grosse seringue, on remplissait les saucisses. Quant à la couronne d’office, elle servait à suspendre les fumaisons.

  1. La blanchisserie, réservée aux femmes.
  2. La charcuterie.
  3. L’apothicairerie, lieu des érudits.