Le causse Méjean est sa demeure et ses brebis sa vie. Le monde de Christian Avesque, berger atypique, est synonyme de grands espaces.
Christian vit sur le « Méjean » comme on dit ici. Plateau calcaire à quelque 1 000 mètres d’altitude, rude et majestueux, le Causse Méjean s’étend, en Lozère, entre les gorges du Tarn et celles de la Jonte. Le regard porte loin sur cette terre aride qui devient féerique lorsqu’anémones pulsatilles, adonis et coquelicots rivalisent de couleurs et de beauté. À deux pas, les chevaux de Przewalski paissent paisiblement, renouant avec la vie sauvage dans ces espaces quasi désertiques. On se croirait sur les steppes de Mongolie.
Une vie, un homme, un troupeau
« Par amour du Causse et de mes bêtes, je suis devenu berger. Malgré les années, je le suis resté. Mon troupeau, c’est ma vie. » À 72 ans passés, Christian, le dernier berger salarié du Causse, gère depuis plus d’un demi-siècle un troupeau d’ovins à Nivoliers, sur la commune de Hures-la-Parade, en bordure du parc national des Cévennes. Sur les plateaux alentours, les brebis et leur berger cohabitent avec le vent. Quand il parle de ses « filles », Christian n’est qu’amour. Il sait les comprendre, les rassurer, les réconforter, les soigner, les aider à mettre bas. Pendant l’agnelage, moment magique entre tous, il oublie la fatigue des années et n’hésite pas à dormir avec ses bêtes, dans la bergerie, « au cas où… ». Il sait leur parler, entendre ce qu’elles n’expriment pas. Chacune porte un prénom différent. Câline, le chien fidèle, assiste son maître avec hardiesse et dextérité. Dans ce coin de désert, où renards, perdrix et vautours fauves évoluent en paix, le berger et son troupeau se plaisent à sauvegarder cette nature préservée.
Savoir-faire et authenticité dans les magazines d’Ici
- À chacun son tour ! Christian donne à boire aux tout jeunes agneaux.
- Le berger peut se reposer, Câline à l’oeil sur le troupeau.
- Christian aime mener son troupeau en toute liberté vers les meilleurs pâturages.
