Au sud du Morvan, juchée sur une colline, cette auberge comble nos papilles de saveurs locales.

On n’arrive pas à la croix Messire Jean par hasard. Le nom de ce lieu situé à l’écart des grands axes touristiques était d’ailleurs tombé dans l’oubli. Pour autant, le site fut toujours fréquenté. Quand ils rachetèrent l’auberge à la famille Bernard, Florence et Guy Federspield se plongèrent dans les archives de la commune d’Uchon. Ils découvrirent que l’imposante maison marquait l’étape ultime d’un chemin de croix. On venait ici se recueillir sur des reliques rapportées par Messire Jean de Châteauvillain, un chevalier qui avait participé à la dernière croisade. Ce héros s’est sans doute agenouillé sur le socle de granit surmonté d’une croix de bois, daté du XIIe siècle. Tout proche, le chaos rocheux du « carnaval d’Uchon » offre une vue imprenable sur le Morvan. Comme un aimant, il attire le visiteur qui y ressent un bien-être particulier. Le site serait connu depuis les Celtes pour son magnétisme bénéfique…

Une cuisine à l’accent du terroir

Si La croix Messire Jean attire tant de monde aujourd’hui, c’est grâce à cette cuisine de terroir qui fait la part belle aux produits locaux. La charcuterie garde la vedette car le porc était jadis l’animal qui sauvait les paysans de la famine. Notre chef fait donc lui-même ses jambons, pâtés, saucisses et rillettes que l’on retrouve dans l’assiette morvandelle. Le confit de canard et les fromages de chèvre sont issus du pays ainsi que les œufs et vins de Bourgogne qui entrent dans la recette des œufs meurette à la morvandelle. Ce plat se préparait autrefois avec l’excédent de sauce d’un bœuf bourguignon dans lequel on pochait des œufs. Le tout à déguster dans un décor empreint d’authenticité.

  1. Chez Guy Federspield, tous les objets ont une histoire. On découvre les recettes morvandelles sur une carte inspirée par ces raquettes à neige chinées dans une ferme voisine.
  2. Les nappes à carreaux et le bois omniprésent créent une atmosphère chaleureuse.
  3. La décoration au charme rustique évoque l’enfance du propriétaire et la vie rurale d’autrefois dans la campagne encore préservée du Morvan.
  4. Oeufs meurette.