À la poursuite de l’or noir.

La prune, c’est comme une femme, ça se caresse, ça se bichonne », nous lance avec gourmandise Jacques Latour, pruniculteur dans le Lot-et-Garonne, qui veille sur ses pruneaux d’Agen comme sur un trésor. Et pour cause, la saison est courte : pas plus de cinq semaines entre mi-août et fin septembre, pour récolter, puis transformer par séchage toute sa production de prunes en pruneaux. Connu pour sa fragilité, ce fruit d’exception a toujours eu besoin d’être séché pour être transporté. Cette technique a aussi été utilisée dans d’autres régions françaises. Autrefois, le séchage était l’un des seuls moyens pour conserver des fruits comme la mirabelle ou la quetsche. Une tradition que les producteurs de pruneaux d’Agen perpétuent. En ce jour de septembre, la récolte bat son plein. Dans le verger de celui qui est également le maire d’Allez-et-Cazeneuve, des saisonniers s’activent. Comme l’explique Jacques, « ici, on jardine ». En effet, il garde l’œil rivé sur les prévisions météorologiques et suit de près la pluviométrie car les pruniers n’aiment pas l’excès d’eau. Au quotidien, il observe ainsi la croissance de ses fruits bleu violet qui doivent présenter un beau calibre, une peau fine et une chair bien jaune.

  1. Les fruits tombent dans un parapluie géant.
  2. De la prune d’Ente au pruneau.
  3. Ils sont mis dans des clayettes.