Dans le sud du Lot, à Bach, L’auberge de Lou Bourdié accueille les clients avec sa bonne humeur et ses plats savoureux qui réchauffent les corps et les cœurs.

Monique Valette est une femme généreuse, comme sa cuisine. L’auberge de Lou Bourdié-, c’est un peu la maison du bonheur, à quelques kilomètres de Lalbenque et de son célèbre marché aux truffes. Et on vient de loin, dans ce village de Bach, pour se régaler, le temps d’un repas, de sa terrine de pot-au-feu, sa poule farcie ou son pastis tiède, au feuilletage imbibé de rhum et allégé de pommes confites. D’ailleurs, pour tous
les habitués, les clients, les amis, on ne dit pas « Lou Bourdié », mais simplement « chez Monique ».

Une passion familiale

Il faut arriver tôt pour déjeuner, car la pancarte affiche souvent complet. Nichée dans ce petit coin du Lot,la demeure familiale, qui tenait lieu d’auberge, d’épicerie et de ferme, a vu se succéder cinq générations. Monique est née dans cette maison et y a vécu jusqu’à l’âge de 10 ans et elle voyait toujours sa grand-mère cuisiner. Lorsqu’elle revient à 18 ans, les choses sérieuses commencent. Elle sert en salle, puis passe aux -fourneaux, sous l’œil bienveillant de sa grand-mère et la jeune femme apprend les recettes traditionnelles. Mais la famille vieillit et la belle histoire s’arrête.

Durant quelques années, Monique est cuisinière à domicile-, puis en 2004, elle décide de rouvrir l’auberge familiale. Toujours dans cette belle maison, avec des poutres apparentes et une grande cheminée. La carte, de saison, est restée fidèle aux spécialités qui en avaient fait son succès. On se régale de plats simples concoctés avec amour. Monique -prépare, mitonne et travaille les -produits du moment. Tout près, son mari, Patrick,est d’une aide précieuse. La cuisine, gourmande et généreuse, est faite pour être partagée. Ici, pas de chichis, toutes les couches sociales se côtoient et Monique tient beaucoup à cette appellation d’auberge de campagne.

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La visite du chef Jamie Oliver

Chaque jour, il y a un menu différent. En salle, Julie apporte d’autorité la soupière fumante avec un velouté de champignons, une soupe de légumes ou bien un « mourtariol » (soupe de pot-au-feu de poule relevée au safran). Et une cliente de s’étonner, tout en étant ravie : « Mon mari ne prend jamais de soupe à la maison et ici, il en a repris deux fois ! » Viennent les entrées. Il est difficile de choisir entre la quiche magret–poireaux, moelleuse, et le pâté au four. S’ensuit un chou farci ou un lapin au safran délicieusement parfumé, accompagné de son gratin de courgettes. Jamie Oliver, le célèbre cuisinier britannique, l’a même immortalisé dans son livre Jamie does, après une visite à Lou Bourdié. Monique, avec son énergie et ses yeux pétillants, fait une apparition en salle, discute avec tout le monde. Ce ne sont plus des clients, mais des amis. Arrivent enfin les jolis desserts et notamment, le cake façon pain perdu, accompagné d’une bonne louche de crème anglaise. Les souvenirs d’enfance refont surface, les sourires apparaissent… Cette adresse en or est un lieu rare avec sa simplicité bon enfant, sa sincérité, sa chaleur. Un moment de convivialité et de réconfort.

  1. En 2004, Monique Valette a rouvert l’auberge familiale, où cinq générations se sont succédé. Elle y concocte les recettes de sa grand-mère.
  2. La soupière est servie d’office et contient une de légumes, un velouté de champignons ou bien un « mourtariol ».
  3. Un passage en salle est l’occasion pour la cuisinière de discuter avec les clients et de tisser des liens. D’ailleurs, ici, les habitués disent qu’ils vont « chez Monique ».